La Dreamcast est une console de jeux vidéo développée par Sega, et à succéder à la Saturn.
Commercialisée dès novembre 1998 au Japon, elle sera la première console de sixième génération présente sur le marché, avant ses concurrentes ; la PlayStation 2 de Sony, la Xbox de Microsoft et la GameCube de Nintendo.
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Elle a été connue pendant son développement sous les noms Blackbelt, Dural, et Katana.
Elle est la première console livrée en standard avec un modem, lui permettant un support de jeu en ligne, de se connecter à Internet et ainsi de consulter des pages web ou bien lire des courriels. Sega cesse la commercialisation de la Dreamcast en mars 2001 en Amérique du Nord et se retire complètement du milieu hardware des jeux vidéo de salon. Toutefois, le système est soutenu jusqu'à la fin de l'année 2002 en Europe, en Océanie, ainsi qu'au Japon. Malgré son arrêt prématuré, la console est toujours soutenue en 2013 par des producteurs indépendants.
Dès 1996, Sega déclare travailler sur un nouveau projet de console, connu alors sous le nom de Dural (emprunté à l'un des personnages de Virtua Fighter).
Microsoft est choisi pour fournir le système d'exploitation et Nec pour le processeur graphique. Deux nouveaux projets dérivés de Dural voient le jour : Blackbelt et Katana. Le deuxième est un projet japonais.
En juillet 1997, Sega annule Blackbelt, et Katana devient l'unique projet. Après une série d'essais et de prototypes, le processeur graphique retenu sera le Power VR II de Nec. Les kits de développement Dreamcast sont livrés aux développeurs dès fin 1996
La Dreamcast est commercialisée le 27 novembre 1998 au Japon au prix de 29 800 yens, le 9 septembre 1999 aux États-Unis et au Canada, et le 14 octobre 1999 en Europe. Son prix de lancement en France est de 1 690 francs, soit environ 260 euros. Quatre jours après son lancement aux États-Unis, Sega explique que 372 000 exemplaires de la console ont été vendus pour un total de 312 millions de dollars. Des jeux de lancement tels que SoulCalibur, Sonic Adventure, Power Stone, Hydro Thunder, Marvel vs. Capcom, The House of the Dead 2 et NFL 2K aident la console à se former une réputation durant les premières années.
Les jeux Sega Sports ont comblé le vide que laissent les jeux de sport Electronic Arts sur la console. Les ventes de la Dreamcast augmentent de 156,5 % du 23 juillet jusqu'au 30 septembre 2000 et bat même les ventes de la Nintendo 64 durant cette même période. Cependant, le lancement de la PlayStation 2 par Sony marquera le commencement de la fin pour la Dreamcast.
Le logo de la Dreamcast est une spirale de couleur orange sur le marché américain et asiatique, ou bleue sur le marché européen. L'objectif de Sega était de proposer le premier système 128 bits de nouvelle génération afin de succéder à la Saturn tout en arrivant en magasin avant la PlayStation 2 (commercialisée par la suite le 4 mars 2000 au Japon). La Dreamcast innovait avec les gâchettes analogiques, un lecteur de GD-ROM six fois plus rapide que le lecteur CD-ROM de la PlayStation, ainsi qu'une unité secondaire appelée VMU (Visual Memory Unit) logeable dans la manette et qui servait à la fois de carte mémoire et de mini console de jeux grâce à son écran LCD. Cette console puissante fait figure de « bombe » face à la PlayStation et à la Nintendo 64. Côté marketing, Sony multiplie les publicités télévisées tandis que Sega la considère comme secondaire.
Le 31 janvier 2001, Sega annonce l'arrêt des productions Dreamcast à partir du 30 mars la même année. Le dernier jeu sur système en Amérique du Nord est NHL 2K2, commercialisé en février 2002. Sega n'annonce aucune intention de développer le successeur de la Dreamcast et est donc la toute dernière console développée par Sega. Dotée d'une ludothèque relativement peu fournie mais de qualité, elle n'a pas rencontré le succès escompté. L'absence de jeux « incontournables » d'éditeurs tiers renommés comme Electronic Arts (Fifa) ou Squaresoft (Final Fantasy), qui n'ont pas souhaité développer de jeu sur Dreamcast, a eu un impact négatif sur les ventes de consoles.
Sega Europe cependant, continue les ventes de jeux vidéo sur système Dreamcast jusqu'en 2002. Ces derniers jeux vidéo ont été distribués par Bigben Interactive, ce dernier proposant des titres tels que Evil Twin: Cyprien's Chronicles, Cannon Spike, Heavy Metal: Geomatrix, Razor Freestyle Scooter et Conflict Zone. L'atout majeur de la Dreamcast, selon Sega, résidait dans le fait de pouvoir proposer des jeux jouables en ligne. Cet argument a été utilisé par Sega dans sa campagne marketing de lancement pour damer le pion à sa principale rivale, la PlayStation 2, qui devait sortir presque un an plus tard. Cette stratégie n'a pas fonctionné car trop peu de jeux implémentaient le jeu en ligne. De plus, le public attendait la sortie de la PlayStation 2 sortie 6 mars 2000/octobre 2000, réputée plus puissante. Le 24 juin 1999, la console passe de 29 800 yens à 19 900 yens au Japon.
Enfin,alors que plus aucun jeu ne devait être édité, la Dreamcast compte sur une communauté de joueurs et de fans qui font perdurer cette machine et tentent de pousser certains éditeurs (notamment japonais) à sortir encore de nouveaux jeux. Ainsi, deux titres sortent en 2006 au Japon : Radirgy le 16 février puis Under Defeat le 23 mars. Ils ont connu un succès impressionnant[réf. nécessaire] pour une console qui n'est plus produite depuis 6 ans. La console a même été redistribuée pour l'occasion sous forme de packs contenant un modèle d'occasion remis à neuf et un des deux jeux. Un jeu de tir à scrolling vertical nommé Fast Striker développé par NG:Dev.Team est d'ailleurs prévu pour la fin d'année 201011, soit 9 ans après l'abandon de la console, un record dans le monde du jeu vidéo pour une console de salon (record actuellement battu avec la sortie de Pier Solar sur Mega Drive 20 ans après l'abandon de la console). Le studio allemand Redspotgames a annoncé en décembre 2010 la sortie de Sturmwind, shoot them up horizontal, courant de l'année 201212. Par ailleurs, pour l'année 2013, le studio NG:Dev.Team a déjà prévu de sortir un nouveau jeu du nom de XYX sur Dreamcast.
Depuis les années 2000, la Dreamcast est une plate-forme de développement indépendant dynamique, et beaucoup de jeux ou programmes « homebrew » (faits maison) font leur apparition. Ainsi, des développeurs indépendants ont créé des émulateurs et lecteurs de médias (MPEG, DivX, MP3, JPEG).
Les raisons de cette reconversion particulière sont les suivantes :
- Le développement d'applications pour Dreamcast est relativement aisé : la console est en partie compatible avec Windows CE. Ceci est un choix technique de Sega, suite à l'échec de la Saturn qui était parait-il une console complexe à programmer pour les éditeurs de jeux. Grâce à Windows CE, les émulateurs ont pu se développer rapidement : il est ainsi possible de jouer à la Mega Drive, à la Master System ou encore à la Super Nintendo sur la Dreamcast. De plus, KallistiOS, une plate-forme de développement, a été créée par Dan Potter.
- La copie de jeux vidéo est aisée, malgré le format propriétaire du GD-ROM choisi par Sega. Des hackers ont réussi à créer des images des jeux (images ISO) et à les copier sur un CD traditionnel - la Dreamcast lisant également les CD audio et les MIL-CDnote.
- La naissance d'une communauté d'amoureux et de passionnés qui ne voulaient pas voir la Dreamcast mourir comme la Saturn.
En 2009, l'entreprise américaine ThinkGeek recommercialise la console de façon limitée aux États-Unis. Au vu de l'engouement de la communauté de joueurs face à ce support, le marché de l'occasion bat son plein. Seulement, la Dreamcast rencontre quelques lacunes en termes de longévité, notamment par sa lentille fragile et ses problèmes de surchauffe. À noter que la console est en version NTSC-US. En conséquence, un disque de boot est requis pour lire les jeux import. Commercialisée à 99 $, l'offre limitée est momentanément vidée de son stock. Étant donné que Sega ne fournit plus de support pour cette console, la garantie n'est que de 30 jours via le site du revendeur.
Le 10 juin 2010, Sega annonce la sortie de certains titres Dreamcast disponible sur le Xbox Live Arcade et le PlayStation Network. Les deux premiers titres à paraître sont Sonic Adventure et Crazy Taxi14. De plus, une compilation appelée Dreamcast Collection est commercialisée en février 2011, sur Xbox 360 et PC (Windows). Elle comporte Crazy Taxi, Sonic Adventure, Sega Bass Fishing et Space Channel Five 2.
Enfin des émulateurs de cette console ont été développé pour différents systèmes d'exploitation, permettant de continuer à utiliser les jeux et logiciel de la console sur d'autres architectures :
NullDC, open source, pour Microsoft Windows.
lxdream, open source, pour Linux
Reicast, open source, fork de NullDC, pour Android (architectures ARM et MIPS, notamment pour la console en matériel libre GCW Zero) et Linux (sur architecture ARM), des ports pour architecture x86 sont en cours de préparation.